Le géant couché.
En début d’après midi, le
ciel se ternit. Le soleil joue à cache cache.
Les arbres se figent. Ils me
laissent passer entre les obstacles.
La forêt se met à danser !
Des formes se dessinent, les
serpents apparaissent, je me fraie un chemin juste à côté.
D’autres créatures
surgissent !
La peur monte, le cœur bat
trop vite. Je ne peux plus avancer, on me barre la route.
Je vais d’arbres en arbres
et approche enfin la fin du chemin.
Oh ! Mais que vois je ?
Ce n’est pas possible ! Ce n’est pas mon jour ! Un
individu de grande taille, un géant couché ! Il dort
paisiblement, il ne faut pas faire de bruit, pas bougé un sourcil !
Les feuilles des arbres se mettent à frémir, elles vont donner
l’alerte. Il faut que je parte vite ! Je suppose que c’est
les créatures et maudits serpents l’ont mordu!
J’arrive à une clairière,
remplie de chaume et on y voit un abri fait de branches.
Le charme opère, en
poursuivant le sentier forestier paisible, des arbres s’enlacent
tendrement, et se serrent fort entre eux.
Je décide de m’éloigner
discrètement de ses bois insaisissable et mystérieux.
Françoise
Macke.
